C’est le groupe d’âge « jeunesse kaki » qui a eu l’heureuse initiative de clôturer cette place sise au quartier Bellafarandi qui sert de lieu de prière aux fidèles musulmans pendant les fêtes du Ramadân et de la Tabaski.
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rnNul n’ignore l’importance et le caractère symbolique des lieux de prière en religion musulmane, surtout ceux des jours de fêtes. C’est des espaces qui méritent toute l’attention et un entretien bien soigné. Or, ce haut lieu de prière de Tombouctou n’est pas entretenu à la hauteur de la place qu’occupe l’islam dans cette cité nommée à juste titre : citée des 333 saints. C’est pourquoi l’initiative de la « jeunesse kaki » vient à point nommé.
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rnQu’est ce que Jeunesse Kaki ?
rnC’est une association regroupant les femmes et hommes de même âge ou presque nés entre les années 1943 et 1945 à Tombouctou. Il faut préciser qu’à Tombouctou, chaque garçon, chaque fille est membre d’une association de groupe d’âge. Ces associations jouent un grand rôle dans la vie d’un homme à Tombouctou. C’est elles qui éduquent et accompagnent le garçon ou la fille à s’intégrer dans la société. C’est ces associations qui effectuent les grands travaux d’intérêt général, comme par exemple l’entretien annuel des grandes mosquées. Une preuve de l’importance de ces associations de groupe d’âge : Kankan Moussa, de son retour à la Mecque, a fait construire la mosquée Djingareïber à Tombouctou et d’autres mosquées du même genre dans d’autres villes de son empire. Aujourd’hui, à part celle de Tombouctou, à savoir Djingareïber, toutes les autres sont écroulées. Si à Tombouctou, la mosquée construite par l’empereur du XIIIème siècle subsiste encore aujourd’hui, c’est bien grâce à l’entretien annuel des différents groupes d’âge de la ville.
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rnSelon le vice président de « jeunesse kaki », l’idée de clôturer la place de prière est liée à la volonté de l’association de poser un acte qui immortalisera le groupe d’âge et pourra en même temps servir d’exemple pour les autres associations.
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rnL’architecte de l’œuvre a expliqué que le mur sera bâti en dur avec toutes les commodités et les décors dignes d’une grande place de prière. A l’intérieur, trois bâtiments : un mihrâb, un magasin et un loge gardien. La réalisation coûtera plus de 61 millions de CFA.
rnLa cérémonie s’est achevée avec naturellement la pose de la première brique par le grand imam de la mosquée Djingareïber.
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rnDiakaridia TOGOLA
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